Et si le soleil ne se levait pas retrace l’évolution du désir de l’artiste Benjamin Perron de ralentir et d’approfondir sa relation avec le monde. En utilisant simplement des feuilles de papier photosensible recouvertes de matières végétales naturelles et en les exposant au soleil pendant des heures, l’artiste développe une lente conversation avec l’environnement dans lequel il se trouve, que ce soit à Montréal, où il vit, au Témiscamingue, d’où il vient, ou à Winnipeg, où il a complété sa maîtrise en arts. La lenteur de ce processus contraste avec la multiplication et la consommation rapide des images numériques, tout en supposant un engagement plus contemplatif et soutenu avec notre environnement. En abordant ces questions et en offrant un espace pour ralentir, cette exposition minimaliste cherche à offrir au spectateur un potentiel de résonance, que ce soit directement en relation avec l’œuvre ou dans certains instants du quotidien, comme la vue d’un rayon de soleil.
Benjamin Perron est un artiste visuel québécois francophone qui travaille principalement avec des procédés photographiques sans lentille et sans caméra. Il est titulaire d’un baccalauréat et d’une maîtrise en sociologie (Université Laval) ainsi que d’un BFA – Studio Art (Université Concordia) et d’une maîtrise en beaux-arts (MFA) à la School of Art de l’Université du Manitoba. Partant de questionnements sociologiques, c’est par l’art qu’il propose des réponses. Son travail a été exposé à Montréal et à Winnipeg. Il est récipiendaire de nombreux prix et subventions, dont le prix Gabor Szilasi en studio arts et la médaille Alfred Pinsky 2022 de la Faculté des beaux-arts de l’Université Concordia.