Exposition: Mariane Tremblay et Gabriel Fortin – État plasma

Exposition: Mariane Tremblay et Gabriel Fortin – État plasma

Au-delà des trois états classiques de la matière – solide, liquide ou gazeux –, il en existe un quatrième appelé plasma et qui est le plus répandu dans l’univers. On le trouve naturellement dans le vent solaire, les étoiles, les éclairs ou encore l’ionosphère terrestre, où il joue un rôle significatif dans la propagation des ondes électromagnétiques.

Premier projet commun des artistes Gabriel Fortin et Mariane Tremblay, État Plasma est une installation rétrofuturiste multiforme cultivant l’aura de mystère qui entoure encore aujourd’hui une mission secrète américaine menée dans les années 1980 à Sainte-Hedwidge au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Des théories du complot ont émergé des suites de la création présumée d’un énorme trou dans l’ionosphère au-dessus de la région, dans le but d’améliorer une étude sur la transmission de fréquences. Fascinés par cette faculté de l’humain à donner du sens à des synchronicités et à interpréter des symboliques, les artistes visitent les potentiels poétiques de l’imperceptible pour sonder nos perceptions établies de la réalité, de la connaissance et de la vérité. Au moyen de composantes visuelles et sonores à la fois familières et énigmatiques, le projet associe l’imaginaire scientifique à une expérience artistique de manipulation de l’invisible.

État Plasma comprend trois séries d’impressions photographiques, une installation sonore interactive composée d’un diorama thérémine de la ferme banalisée, que le public est invité à expérimenter, et une œuvre sonore qui se réverbère contre une coupole de télévision, à écouter l’oreille tendue.

À propos des artistes:

Artiste au parcours interdisciplinaire, Gabriel Fortin œuvre en arts visuels et en cinéma. Utilisant « le beau dans le laid » comme matière première, son travail de recherche-création met en perspective archétypes sociaux et symboles de culture populaire. Mariane Tremblay cherche des signes de l’« extra ordinaire ». Sensible aux variations fabuleuses de la perception et à l’éloquence du silence visuel, elle s’adonne à entrevoir, voir, clairvoir. Ses corpus d’œuvres multiformes se composent à partir de synchronicités délibérées et d’instants, de lieux et d’objets signifiants à résonance profonde, qui prennent sens entre le contemplatif et le rationnel dans un rapport au monde résolument ouvert à l’inattendu. Les deux artistes sont détenteurs d’une maitrise en arts visuels de l’Université du Québec à Chicoutimi et diffusent leur travail activement partout au Québec.